Champagne-Ardenne Les OS cofinancent la restauration du réseau capillaire fret
Lundi 25 avril, SNCF Réseau, la région, les collectivités et les organismes stockeurs ont lancé le programme de pérennisation des lignes capillaires fret en Champagne-Ardenne au silo Vivescia de Nuisement-sur-Coole (Marne).
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A raison de 2 euros la tonne transportée pendant cinq ans, les organismes stockeurs champardennais vont lever 9 millions d'euros pour cofinancer la maintenance de huit lignes du réseau capillaire de fret ferroviaire prioritaires pour l'expédition de leur collecte. SNCF Réseau complétera avec 8,5 millions d'euros. Un accord trouvé après deux ans de discussions parfois difficiles.SNCF Réseau, l'Etat, la région et les collectivités se sont également engagés à financer 21 M€ de modernisation de ce réseau. Ces huit lignes, sur les douze que compte la région, qui étaient menacées de fermeture à plus ou moins long terme, permettent de transporter un volume de marchandises équivalent à 40 000 camions par an. Elles sont vitales pour les OS. « Certains clients ne veulent être livrés qu'en train, soulignait Pascal Prot, président du groupe Vivescia. De plus, à l'heure de la COP 21, nous sommes à la recherche de moyens de transport alternatifs à la route pour expédier notre collecte vers nos clients. »30 % de la collecte de Vivescia transportée par train
Sur les 4,2 millions de tonnes collectées par le groupe, 30 % sont transportées par train, l'équivalent de 45 000 camions, 18 % par voie fluviale et 52 % par camion. « Mais le transport fluvial dans la région est obsolète, constate le président. Et si nous devions remettre sur la route, tout ce qui part par train, l'offre en transport routier régional ne serait pas suffisante. »
Situé sur la ligne Coolus-Charmont, le silo de Nuisement-sur-Coole d'une capacité de 65 000 tonnes est un des gros silos d'expédition de Vivescia. En 2015, la totalité de la collecte a été expédiée en train (soit 50) vers Syral dans la Somme et en Belgique. Lundi dernier, il chargeait un train de blé de 1 300 tonnes pour Syral en Belgique, l'équivalent de 40 camions.
« Outre les questions d'environnement et de confort des riverains, l'expédition par train nous fait gagner du temps, complète Pascal Prot. Si on peut charger un train en 8 heures, ce n'est pas le cas pour 40 camions. » Sur cette ligne de fret ferroviaire, les travaux de maintenance sont prévus sur 2016 et 2017.
Chantal Urvoy
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